1.- Environnement/contexte
Tant en Europe qu'aux États-Unis, on s'inquiète d'un conflit en Guinée qui pourrait déstabiliser les pays frontaliers. La Côte d'Ivoire, mais surtout le Liberia et la Sierra Leone à peine sortis de sanglantes guerres civiles, ne sont pas à même de protéger leurs frontières. D'autres États voisins, comme la Guinée-Bissau, ne résisteraient sans doute pas mieux à un déchaînement de violences à leurs portes.
2.- Conditions spécifiques de la Guinée
L’annonce par le Président par intérim dans son discours en date du 08 janvier 2010, de sa volonté d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles constituent un signe encourageant. L’objectif de la préparation des élections doit en effet être la priorité des Autorités au pouvoir. C’est dans cette perspective que la médiation, confiée au Président du Burkina Faso, fait son chemin. Il convient cependant de noter que les désaccords se nouent autour de la possibilité pour les galonnés de se présenter à l’élection présidentielle. Le retour à un ordre constitutionnel normal, permettrait de résoudre relativement rapidement les questions aussi bien d’ordre politique, économiques que social.
a. Problèmes d’ordre politique
Le « groupe de contact international » sur la Guinée qui regroupe la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union Africaine - s'est réuni en urgence. Sans l'avouer, les diplomates considèrent que le silence forcé du Chef de la junte guinéenne pourrait représenter une petite chance de remettre la Guinée sur la voie d'une transition démocratique. Michael Fitzgerald, le sous-secrétaire d'État adjoint américain pour l'Afrique, estime ainsi que le seul objectif de la junte est de se maintenir au pouvoir. Et de flatter le nouvel homme fort de Conakry. «Ce n'est pas l'impression que nous donne le général Konaté, même s'il est trop tôt pour pouvoir se faire réellement une opinion sur la question ».
L'objectif affiché par la communauté internationale se veut modeste : stabiliser l'armée, minée par des rivalités internes, et organiser au plus vite un scrutin général. Enfin, le groupe de contact recommande à nouveau «la mise en place rapide d'une nouvelle entité de transition» et l’Union européenne exhorte le Conseil national pour la démocratie et le développement, les partis politiques, ainsi que l’ensemble des acteurs concernés en Guinée, à prendre immédiatement des mesures pour rétablir l’Etat de droit et remettre le pays sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie.
b. Problèmes d’ordre économiques et sociaux
Après la répression, le 28 septembre dernier, d'une manifestation pacifique de l'opposition, qui a fait au moins 150 morts à Conakry, la Guinée est aux aguets. Sanctionné de toutes parts, le régime militaire en place depuis le coup d'Etat de décembre 2008 fait désormais face à une situation économique et sociale désastreuse.
Selon les services des douanes, le volume des importations transitant par l'aéroport de Conakry a chuté de moitié depuis les événements du 28 septembre dernier. La Guinée est devenue une destination risquée. Depuis que le président a annoncé qu'il ne maîtrisait pas l'armée qui a tué de nombreuses personnes, les investisseurs préfèrent rentrer chez eux. Fin octobre, à la demande de leurs ambassades, 17 experts occidentaux ont ainsi quitté la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), une société minière détenue en majorité par l'Australienne Rio Tinto et l'Américaine Alcoa. Ces départs, selon les spécialistes, poseront des problèmes techniques à la CBG qui verse entre 60 à 180 millions de dollars par an au Trésor public guinéen.
Cette situation a provoqué une nouvelle baisse du franc guinéen (GNF). Au mois de novembre 2009, il fallait 6 000 FGN pour obtenir un euro. Aujourd'hui, il en faut plus de 8300. L'incidence sur les prix des produits de première nécessité, surtout importés, est forte.
L'Etat, privé d'aides budgétaires et de recettes fiscales conséquentes, à défaut de payer régulièrement ses fournisseurs, arrive tout de même à payer ses fonctionnaires. En effet, quand ses recettes sont insuffisantes, l'Etat a recours à la planche à billets pour faire face à ses dépenses et payer ses fonctionnaires afin d'éviter des remous sociaux. D’ici quelques mois, cette politique aboutira à une chute vertigineuse de la monnaie et à une forte hausse des prix et les gens seront obligés de redescendre dans la rue.
Par ailleurs, la communauté internationale accentue sa pression. Après la répression du 28 septembre, l'Union européenne, qui, dès les premières heures du coup d'Etat, avait suspendu une aide au développement d'environ 230 millions d'euros, a décrété de nouvelles sanctions contre des membres et des proches de la junte ainsi qu'un embargo sur les armes.
De leur côté, les Etats-Unis, un mois après le coup d'État, avaient suspendu leur aide non humanitaire (plus de 20 millions de dollars par an) et viennent de limiter l'entrée de certains membres de la junte et du gouvernement sur le sol américain. La CEDEAO et l'Union africaine ont opté pour le refus de délivrer des visas aux membres de la junte et le blocage de leurs avoirs. La CEDEAO a de plus décrété un embargo sur les armes, approuvé par les Etats-Unis.
3. justification de la mise en place du think tank
Le pouvoir des thinks tanks avance par vague, à chaque fois que l'environnement politique et économique est instable. Ils sont nés pendant la première guerre mondiale et ont pris de l'ampleur après la deuxième guerre puis lors des chocs pétroliers des années 70. Quand le pouvoir politique navigue à vue, les think tanks s'imposent comme des contre-experts." Ainsi, l’instabilité politique et économique de la Guinée conditionnerait la création d’un think tank dénommé « galaxy africa ». Ce dernier constituera, à, cet effet, un tremplin vers un avenir meilleur pour la Guinée et pourra donc facilement s’insérer dans son développement aussi bien politique qu’économique et social.
Le think tank à établir en Guinée sera composé d'experts regroupés au sein d’une équipe multiculturelle, si possible composée d’individus venant de divers horizons. Reste d’où viendront ces experts, et ce qu'ils feront. Pour le comprendre, il faut traverser l'Atlantique. Des think tanks, ou "réservoirs à pensées", les Etats-Unis en comptent aujourd'hui plus de 1500. Cette institution privée, de droit guinéen, à priori non partisane, sans but lucratif et indépendante, jouera un rôle majeur dans la vie publique, économique et politique guinéenne. Tour à tour, elle planchera sur l'éthique dans le monde de l'entreprise, la réforme de la sphère publique, la politique énergétique, les rapports Nord-Sud ou encore l'éducation, l’environnement et le climat
Le think tank ne se limite donc pas à la "pensée". Ce club de réflexion, où se côtoient des leaders d'opinion, s'appuie en général sur des études, des rapports ou des événements (forums, séminaires...) pour diffuser ses idées auprès des responsables politiques, avec des visées très claires. La réflexion débouche sur l'action et doit mener à des résultats, Une forme de lobbying en douceur et en profondeur avec pour principe de base « l'union fait la force ». Aux Etats-Unis, chaque grand patron, chaque ponte universitaire, ou presque, est membre d'une telle institution.
4. Forme juridique, justification légale
La structure guinéenne pourrait être créée sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) qui serait la structure idéale pour ce type d’implantation dans notre pays.
Cette forme de groupement très souple, nous permet de mettre en commun des moyens pour gagner en performance.
L’objectif est de développer une offre plus complète, plus crédible et plus attractive. Regroupées dans un GIE, des entreprises aux compétences complémentaires peuvent unir leurs forces pour décrocher de gros clients, en combinant leurs prestations dans une offre globale. Dans tous les cas, le Groupement d’Intérêt Économique présente une grande souplesse d’organisation. Il permet de créer rapidement une structure fiable pour toutes sortes de mises en commun. Facile à créer, le GIE bénéficie par ailleurs de règles juridiques très souples tant au niveau de son financement que de son fonctionnement. La création est simple et rapide, les financements sont libres et les règles de fonctionnement souples.
5. conditions d’installation du think tank
En vue de démarrer nos activités, nous procéderons au recrutement d’une secrétaire bilingue et d’un Assistant coursier et nous évoluerons dans des locaux composés d’une salle de réunion multifonctionnelle, d’un secrétariat avec hall d’entrée et de quatre bureaux. Cette structure légère nous permettra d’optimiser efficacement et de manière efficiente nos rendements.
En termes d’équipements, il conviendra d’acquérir 5 ordinateurs complets (écran, unité centrale, imprimante) dont 5 PC et deux portables, 4 scanners, l’interphone et les caméras de surveillance à l’entrée et dans les couloirs, 4 bureaux complets (Directeur Général), une table de réunion de 16 places, un bureau secrétaire complet, un bureau pour l’assistant coursier, 4 réfrigérateurs, 3 salons en cuir, 3 écrans LCD, 6 splits, 3 salons, connection internet et 1 cafetière électrique
6. appui nécessaire
. Financé par des fondations, des entreprises ou des particuliers, le « think tank » regroupera des patrons, des universitaires, des chercheurs et des professionnels qui réfléchiront ensemble sur un point précis et seront capables de produire des idées neuves dans le but d'atteindre l’objectif. Le think tank constitue une force que les gouvernements doivent aller chercher là où ils se trouvent Il ne s’agit nullement d’un cercle de réflexion, c’est un endroit où on cherche et où on émet des idées neuves.
7. Perspectives coopération avec CESIC*
Le CESIC - Cercle d'Etude de Sécurité Industrielle et Commerciale, développe l'Esprit de Sécurité en facilitant au sein de son réseau les échanges entre experts partageant les mêmes préoccupations de prise en compte de l'évolution et de l'innovation technologiques pour la préservation d'un patrimoine et d'un savoir-faire industriels.
Notre coopération avec le CESIC pourrait s’articuler autour des domaines portant sur l’énergie, les transports, les télécommunications, la construction d’infrastructures navales et aéroportuaires et les échanges et l'expertise analytique de l'information dans la gestion des crises et des risques majeurs : analyse de la pertinence de l’information, expertise analytique, plans de veille. Aussi, pour élargir notre action et tenir compte de la mondialisation de l'économie, nous mettrons en œuvre des partenariats qui s'intègrent clairement dans le cadre de la politique gouvernementale en intelligence économique et l'accompagnent afin de développer les bonnes pratiques de gouvernance compétitive dans les entreprises et dans l'administration.
vendredi 29 janvier 2010
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